Un salon « dans l’air du temps » ne se résume plus à un joli canapé et deux coussins bien choisis. Les tendances 2025 et 2026 traduisent un basculement : davantage de chaleur visuelle, plus de matières sensorielles, et une recherche de pièces qui durent au lieu d’achats réflexes. Faut-il suivre chaque micro-tendance pour obtenir un résultat actuel et crédible ? L’enjeu consiste plutôt à repérer les signaux forts, puis à les adapter à vos contraintes réelles : lumière, surface, usages, entretien. Une lecture claire de ces tendances permet de décider avec méthode, sans transformer votre salon en décor éphémère.
1) Couleurs 2025-2026 : une base chaleureuse, des accents assumés
Les palettes 2025 s’orientent nettement vers les tons terreux et enveloppants, avec une place remarquée pour les bruns « gourmands » : Pantone a d’ailleurs choisi Mocha Mousse comme couleur de l’année 2025, un repère très relayé dans la presse design. Ainsi, les ocres, terracottas, prunes intenses ou verts olive reviennent comme alternatives aux gris refroidis qui ont saturé les intérieurs. Pourquoi cette évolution compte-t-elle autant dans un salon ? Parce que la couleur agit comme un cadre émotionnel : elle influence la perception de confort, surtout dans une pièce où l’on reçoit et où l’on reste longtemps.

Pour 2026, le contraste devient intéressant : Pantone a annoncé Cloud Dancer, un blanc doux, comme couleur de l’année, ce qui remet les tons clairs au centre… mais davantage comme fond lumineux que comme esthétique « clinique ». À cet égard, le bon équilibre consiste à réserver le blanc aux plafonds, menuiseries ou grands aplats, puis à donner du relief avec des matières et des touches plus denses. Dès le départ, l’ambiance se joue aussi sur les murs : une décoration murale tendance pour salon permet précisément d’orchestrer ce duo « base claire + accents » sans alourdir l’espace, ce que Pipcke, spécialiste émérite de la décoration intérieure et des tendances, met régulièrement en avant dans ses inspirations et sélections.
2) Matières et textures : le naturel prend le pouvoir, sans rusticité
Le fil conducteur 2025-2026 repose sur une idée simple : un salon devient plus désirable quand il se ressent autant qu’il se regarde. Les bois plus foncés ou teintés, la pierre (marbre, travertin, textures minérales), le lin, le bouclé, la laine ou le velours installent une profondeur immédiate. Les magazines déco repèrent d’ailleurs cette montée des matériaux « vrais » et des surfaces texturées, qui évitent l’effet plat des intérieurs trop lisses. Faut-il bannir les finitions contemporaines pour autant ? Pas du tout : l’objectif consiste à marier une base sobre avec un ou deux matériaux signature, afin d’obtenir une cohérence lisible.
Par ailleurs, la qualité perçue vient souvent de détails : un tapis dense qui absorbe le bruit, un rideau lourd qui structure la lumière, ou une table basse minérale qui ancre le salon. Les tendances 2026 mettent aussi en avant la pierre sous plusieurs formes, ainsi que les bois plus profonds, car ils apportent une sensation de stabilité visuelle. Un salon moderne n’a donc rien d’une vitrine froide. Il ressemble davantage à une composition où chaque matière occupe une fonction claire : confort, lumière, contraste, ou présence.
3) Mobilier : courbes, modularité et confort « bas » pour des salons vivants
Le mobilier 2025 confirme le gout pour les formes organiques : canapés arrondis, fauteuils enveloppants, tables ovales, lignes moins strictes. AD Magazine a consacré des sélections entières aux tendances salon 2025, avec une insistance sur les courbes et une élégance plus douce, loin des silhouettes rigides. À quoi sert ce mouvement, concrètement ? Il facilite la circulation, adoucit les angles dans les pièces ouvertes et renforce l’impression d’accueil, surtout quand le salon sert aussi de zone de travail ou de détente familiale.

En 2026, la modularité s’affirme comme réponse pratique : les canapés composables, les assises basses et les formats « configurables » permettent d’adapter la pièce à l’usage du jour. AD Magazine a même publié une sélection de 7 styles de canapés jugés durables en 2026, signe que le sujet ne relève pas d’une lubie passagère. Le point décisif reste simple : un salon tendance se mesure moins à la forme du canapé qu’à sa capacité à soutenir vos routines. Qui a envie d’un salon superbe… mais inconfortable au quotidien ?
4) Vintage revisité : une touche de passé, mais une lecture contemporaine
Le retour du vintage ne signifie pas « tout seventies » du sol au plafond. Les tendances 2025-2026 valorisent plutôt l’art du contraste : une pièce forte héritée, chinée ou inspirée des années 60-80, insérée dans un décor actuel. Le résultat fonctionne parce qu’il introduit de la singularité, ce que les intérieurs trop uniformes peinent à créer. Faut-il collectionner les objets rétro pour réussir l’effet ? Une seule pièce expressive suffit souvent : un fauteuil au piètement sculptural, un buffet bas, ou une lampe au verre teinté.
Le Journal de la Maison évoque d’ailleurs le retour de styles longtemps jugés dépassés, preuve qu’une esthétique peut redevenir désirable quand elle est réinterprétée. Ici, l’erreur classique consisterait à reconstituer une époque comme un décor : la tendance, au contraire, privilégie l’assemblage maitrisé. Un salon 2026 réussit quand le vintage devient un accent narratif, pas un thème envahissant.
5) Murs et objets d’art : personnaliser, sans saturer l’espace
Les salons « galerie » restent très présents dans les inspirations 2025, notamment dans la presse déco, parce qu’ils transforment les murs en points focaux plutôt qu’en surfaces neutres. AD Magazine mentionne clairement cette logique de salon pensé comme une galerie, avec des œuvres, cadres ou objets choisis pour structurer l’ensemble. La question ne sera donc pas « que mettre au mur ? », mais « quelle histoire le salon doit-il raconter ? ». Un triptyque, une série cohérente de formats, ou un grand visuel unique donnent souvent une lecture plus nette qu’un empilement d’objets.
Pour 2026, la personnalisation se joue aussi sur la matière murale : papier peint texturé, panoramique, enduits, reliefs légers, ou panneaux décoratifs. De fait, le mur devient un outil d’architecture intérieure : il corrige une proportion, il guide le regard, il compense une lumière moyenne. Le bon dosage reste essentiel : un mur fort, deux rappels maximum, puis une respiration. C’est cette hiérarchie visuelle qui évite la sensation de désordre, même avec des objets très expressifs.
